Bilan de l'accidentologie routière en mars 2020

Selon les estimations de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 154 personnes sont décédées sur les routes de France métropolitaine en mars, contre 255 en mars 2019, soit 101 personnes tuées en moins.

Les autres indicateurs sont à la baisse (le nombre d'accidents corporels s'établit à 2 443 contre 4 298 en mars 2019, soit 1 855 accidents corporels de moins, 2 965 personnes ont été blessées contre 5 326 en mars 2019, soit 2 361 personnes blessées de moins.

La baisse de la mortalité routière enregistrée en mars 2020 s'inscrit dans le contexte de la mise en place du confinement à partir du 17 mars 2020 qui a fortement réduit l'ensemble des déplacements.

Cette baisse ne concerne malheureusement pas tous les usagers puisque le nombre de morts dans la catégorie des conducteurs professionnels de véhicules utilitaires ou poids lourd n’a pas diminué sur le mois de mars.

Un record à nuancer

Ces chiffres exceptionnellement bas sont tout de même à nuancer car si le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a baissé de près de 40 % en mars, il s'agit d'un chiffre « en trompe-l'œil », pour les autorités et les associations au regard de la chute du trafic bien plus importante encore en proportion due au confinement.

Pour David Julliard, l'adjoint au délégué à la Sécurité Routière, «il s'agit du meilleur mois de l'histoire de la sécurité routière, car nous sommes descendus en dessous des 200 morts» mais il souligne que « cette diminution est inférieure à celle du trafic ». Il s'agit donc d'un « chiffre supérieur à ce qu'on attendait », regrette-t-il

Moins de tués mais plus de comportements à risques

Depuis le début de la période de confinement, les forces de l'ordre ont constaté un nombre inquiétant de grands excès de vitesse. Ainsi, les excès de vitesse supérieurs à 50 km/h au-delà de la vitesse autorisée, enregistrés par le seul contrôle automatisé pendant la semaine du 30 mars au 5 avril, ont connu une augmentation de 12 % par rapport à la dernière semaine avant le confinement (9 au 15 mars). Ces comportements sur les routes sont aussi dangereux dans cette période qu'en temps normal. Ils sont susceptibles d'accroître le nombre de blessés conduits dans les services d'urgence hospitaliers dans le contexte d'une extrême mobilisation des personnels de santé pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire actuelle.

Il n’y a pas qu’au volant que nous devons tous adopter une Conduite Responsable.

Prenons soin les uns des autres ! Gardez Vos Distances.