Mieux comprendre

Mieux comprendre la personne Cérébro-Lésée

     Le traumatisme crânien correspond à une lésion cérébrale d’origine traumatique, un traumatisme du cerveau, endommagé en raison du choc avec la boîte crânienne. Les lésions se produisent surtout en regard du point d’impact, ou à un endroit diamétralement opposé. Le cerveau antérieur, frontal, est donc le plus exposé.

    La principale cause des traumatismes crâniens est représentée par les accidents de la voie publique, mais il existe aussi de nombreuses autres causes, en particulier les accidents liés au travail, aux activités sportives et de loisirs, aux actes de violence, aux agressions, aux accidents domestiques et aux tentatives d’autolyse.

Il faut distinguer les traumatismes crâniens légers, modérés ou graves.

       Les séquelles sont très variables d’un cas à l’autre, en qualité et intensité. Dans tous les cas, le traumatisme crânien de l’adulte ou de l’enfant constitue un bouleversement dans la vie d’une personne. Les difficultés les plus fréquemment rencontrées et les plus invalidantes concernent les aptitudes neuropsychologiques et le comportement (lenteur, perte d’initiative, difficulté à réaliser des tâches nouvelles et complexes, troubles de mémoire, impulsivité, irritabilité, indifférence).

     La fatigue est souvent ressentie. La personnalité est modifiée. Il s’agit du handicap invisible dont la personne n’a qu’une conscience partielle. Le retentissement social est toujours important. Les séquelles peuvent affecter les aptitudes sensorielles ou motrices, voire l’esthétique. Il peut également exister des crises d’épilepsie dans les suites.

    On y associe les autres lésions cérébrales acquises (accidents vasculaires cérébraux, ruptures d’anévrysme, anoxies cérébrales, tumeurs cérébrales).

      L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) est une lésion du cerveau résultant de l’obstruction (infarctus) ou de la rupture (hémorragie) d’un vaisseau, le plus souvent une artère.

     Les premiers symptômes sont souvent une paralysie ou un trouble de sensibilité d’un côté du corps, un trouble visuel, un trouble du langage, un mal de tête de survenue brutale. En cas de suspicion d’AVC, il faut toujours appeler le 15 (SAMU). Un régulateur orientera la personne vers l’Unité Neuro-Vasculaire (UNV) de proximité. L’admission en UNV est une urgence. Dans les cas les plus graves, il peut apparaître un coma dont la durée est peu prévisible avec un risque vital plus important.

     L’accident ischémique transitoire (AIT) se caractérise par des déficits transitoires, qui peuvent être une paralysie, des troubles de la sensibilité, de la vision, du langage, de l’équilibre. Tout ceci est transitoire, mais est un signe d’alerte d’un AVC véritable, décrit précédemment. De ce fait, l’AIT constitue toujours une urgence et justifie une hospitalisation immédiate en UNV. Ceci permet d’éviter quatre fois sur cinq un infarctus cérébral.

      L’AVC constitue un bouleversement dans la vie d’une personne et de ses proches. Les séquelles sont très variables d’un cas à l’autre, en qualité et intensité. Les plus fréquentes et invalidantes concernent les fonctions motrices (hémiplégie, spasticité), perceptives (troubles sensitifs, amputation du champ visuel) et cognitives (lenteur, perte d’initiative, troubles du langage, négligence de l’espace, troubles de mémoire et de l’attention). Il peut exister des difficultés de comportement (impulsivité, irritabilité). La personnalité est souvent modifiée. Le moral peut être touché avec l’apparition fréquence de symptômes dépressifs.

     Ces troubles retentissent sur l’autonomie dans la vie quotidienne et dans les relations avec les autres. Une relation de dépendance à l’autre peut s’instaurer dans les activités de vie quotidienne personnelles élémentaires (alimentation, toilette, habillage, parfois transferts et déplacements) et surtout élaborées (préparation des repas, travaux domestiques, sorties, transports, courses, rencontres sociales, loisirs, conduite automobile, activité professionnelle). Les relations dans le couple sont perturbées, y compris sur le plan sexuel.

    Les résidents accueillis au FAM sont donc des personnes qui avaient auparavant un parcours de vie ordinaire et qui, du jour au lendemain, se sont retrouvées en situation de handicap.

     Ces personnes doivent faire face à des séquelles qui ne leur permettent plus de retrouver comme avant leur place dans la famille, dans le milieu social et dans leur situation professionnelle.

       Quelles sont les principales conséquences d’une lésion cérébrale?

      Une lésion au cerveau entraîne des séquelles d’ordre physique et sensoriel. Ce sont des séquelles visibles (fauteuil roulant, troubles de la marche et de l’équilibre, hémiplégie…).

       Un handicap cognitif, comportemental et/ou psycho-affectif est souvent associé, c’est ce que l’on nomme le handicap invisible.

       Le handicap invisible est souvent mal compris et non admis par l’entourage. Il est la cause de mauvaises interprétations :

    - Le ralentissement, les troubles de l’attention, les problèmes de mémoire peuvent être faussement reconnues comme une déficience mentale. Les troubles de l’équilibre peuvent être jugés comme un état d’ébriété. Les troubles du comportement sont sans doute les difficultés les plus déstabilisantes pour l’entourage. Ils peuvent être pris à tort comme de la mauvaise volonté, des caprices, de l’égocentrisme, de la « fainéantise », …

    - La personne peut perdre le goût de faire les choses ou la capacité d’en prendre l’initiative, elle peut avoir du mal à supporter la frustration, être irritable, avoir du mal à exprimer ses émotions… La fluctuation des troubles est induite par l’importante fatigabilité.

      Quels sont leurs besoins au quotidien ?

      Les conséquences des séquelles amènent souvent pour les personnes à être secondées dans la vie courante, que ce soit en termes de stimulation à faire les choses ou d’indiçage sur la façon de les faire, d’une aide à comprendre les relations de cause à effet des difficultés rencontrées, d’une assistance à pouvoir s’autocontrôler…

      Il ne s’agit donc pas de ne faire à la place des personnes, mais de pallier leurs difficultés en essayant de réduire progressivement l’accompagnement nécessaire pour leur permettre d’être plus autonomes et indépendants.